Par Rav Imanouël Mergui
La paracha de Réé ouvre par ce verset : « Vois j’ai placé devant vous la Bénédiction et la
Malédiction… »
En simple la Tora promet La Bénédiction à celui qui suit les voies de D’IEU, et, D’IEU
préserve, la Malédiction à celui qui s’écarte de la voie divine.
On peut constater cependant que notre verset ouvre par un singulier ‘’vois’’ et se poursuit
par un pluriel ‘’devant vous’’ ?
Le Rabi de Kotsk disait « D’IEU donne la même chose à tout le monde mais la façon dont
chacun accueille les évènements est le produit de l’individu ! » – bénédiction et malédiction
découlent de ta façon singulière de voir les choses. Apprends à voir les choses désagréables
(la malédiction) différemment tu les apprécieras de façon bénéfique (c’est cela la
bénédiction) ! Ce que tu as, ce que tu es, est synonyme de bénédiction ou malédiction parce
que tu le regardes positivement ou négativement. La vue au sens propre comme au sens
figuré est l’élément de notre bénédiction ou de la malédiction. La réussite comme l’échec de
la vie débutent dans notre faculté de voir.
Le Gaon de Vilna donne une autre réponse « Vois – au singulier, cela veut dire que même si
tu es le seul à voir et ton entourage choisissent le mauvais chemin, poursuis ta voie cela
t’apportera bénédiction même si la malédiction s’abat sur les autres ! ». L’homme a besoin
d’être regardé, apprécié, par les autres ; toutefois ce regard de l’autre le conduit à faire des
mauvais choix. Nombre de choix que nous faisons sont corrompus de par la vue des autres,
c’est dommage. L’exercice est de faire éclore notre individualité même si personne ne nous
suit. Celui qui fait le bon choix gagne la bénédiction divine même s’il est seul. Et, pouvonsnous rajouter, dans ce schéma la bénédiction est encore plus grande parce que suivre le
chemin de la Tora dans un entourage hostile (malheureusement) à la Tora redouble le
salaire. N’attends pas les autres pour être meilleur…