«מאשפות ירים אביון »
Rav Imanouel Mergui
Est-ce une façon de présenter un article de Tora ? Ne soyez pas choqué, je n’ai fait que reprendre les mots énoncés par le Roi David dans les Téhilim 113-7, relisons tout le verset : « Qui, comme l’Eternel notre D’IEU siège au-dessus de toutes les hauteurs, cependant IL fait descendre sa providence sur le ciel et sur la terre. IL relève le pauvre de la poussière, IL élève l’indigent du sein de l’abjection pour le placer parmi les nobles ! ». En hébreu dans le texte c’est l’expression ‘’méachpote yarim évyon’’ qui est choisie qui dit bien ‘’de la poubelle il élève l’indigent’’. Le roi David fait un constat, auquel il a lui-même goûté : D’IEU siège dans les hauteurs, néanmoins tout aussi haut soit-IL, IL descend vers l’homme. Descend-IL uniquement vers l’homme noble ? Non, IL se penche vers celui qui est dans la poussière et pire encore IL se préoccupe de sortir de la poubelle celui qui s’y trouve. Est-ce tout ? Non, IL se penche vers cet homme descendu très bas pour lui donner une place très haute, explique le Malbim.
Lorsque l’homme demande à D’IEU de le sortir des galères qu’il traverse cela implique deux points :
- Dire et reconnaître qu’on est au plus bas social, moral etc., exprimer à D’IEU la prise de conscience qu’on a d’être dans la poubelle (je n’ai aucun problème d’employer ce terme je veux dire ‘’poubelle’’ – c’est déjà un point important que nous apprend le Roi David : on ne doit pas jouer de politesse face à D’IEU, il faut appeler les choses comme elles méritent d’être nommées… ! Au moment où le roi David prononce ces versets il se sentait au plus bas et au plus pourries des situations que l’homme peut rencontrer dans sa vie, il se tient devant D’IEU et lui reconnaît cette sortie de l’abîme le plus extrême que l’homme peut connaître),
- Il ne faut pas simplement demander à D’IEU de nous sortir de la poubelle il faut oser lui demander de nous élever, il dit bien ‘’yarim – Il élève’’. Du niveau le plus bas élève-moi au niveau le plus haut ! A ce propos mon Grand Maître Rav Wolbe zsoukal écrit « c’est cela le propre même de la hachgah’a – providence : élever l’homme et le grandir sans limite, c’est ce qu’on appelle ‘’hachgah’a pératite – la providence individuelle » (Alé Chour I page 307). En fait ce verset est plein d’espoir : du fond de la poubelle D’IEU élève l’homme vers les hauteurs les plus élevées. D’IEU qui est en haut descend en bas pour élever l’homme du haut vers le bas.
Nous allons voir que ce message d’espoir va encore plus loin.
Au traité Yoma 87a le Talmud raconte que Rav Yirmiya devait aller rencontrer Rav Aba. Il se présenta chez lui mais il arriva au moment où la femme de ménage jeta l’eau du ménage et il reçut des éclaboussures. Rav Yirméya énonça alors le verset « des poubelles IL élève l’indigent ». Que nous enseigne cette anecdote. Rav Yirméya considéra que selon son statut recevoir des eaux sales sur lui le mettait dans le contexte de ‘’la poubelle’’. Rav Tsadok Hacohen de Loublin écrit dans son Tsidkat Hatsadik (siman 174) que Rav Yirméya ne voulait pas simplement se plaindre de ces eaux impropres reçues il voulait surtout dire « après la poubelle vient l’élévation ! » ; maintenant que j’ai vécu ce degré dégradant alors je peux espérer à une situation