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Les Epreuves

Rav Imanouel Mergui

Chacun d’entre nous se retrouve face à des épreuves, parfois on ne trouve pas les énergies et l’élan en soi pour ne pas s’écrouler. Nous allons apprendre comment vivre de par notre investissement dans la Tora et les Mitsvot. Au moment du ‘’ligotage de Yitsh’ak’’, D’IEU dit à Avraham « de grâce – na, prends ton fils etc. et monte le en holocauste ». Pourquoi D’IEU s’adresse sous forme suggestive et non pas sous forme impérative ? Le Drachot Haran (Drouch 6) explique : « D’IEU avait promis à Avraham qu’à partir de Yitsh’ak, son descendant, naîtrait le peuple juif avec toute son histoire, de ce fait D’IEU ne peut plus lui ordonner de sacrifier son fils ceci irait à l’encontre de sa promesse. D’IEU ne peut qu’inviter Avraham en lui demandant ‘’de grâce’’ qu’il acquiesce de son plein gré à passer outre la promesse et d’offrir son fils. Si Avraham avait refusé d’offrir son fils il n’aurait pas était châtié, mais Avraham grandement animé de l’amour à D’IEU et son désir de réaliser la volonté divine il accepta de lui-même de faire cette offrande ».

Des propos du Ran nous apprenons deux points :

  1. l’amour grandiose que Avraham éprouvait envers D’IEU, il était prêt de perdre tout ce dont il espérait uniquement pour placer la volonté divine au-dessus de tout ;
  2. Ce dont Avraham allait perdre n’était pas qu’une perte personnelle, plus d’enfant et d’avenir, mais la perte engendrerait automatiquement le manque de rayonnement du Nom Divin, il aurait pu de ce fait faire des calculs et se dire que de ne pas offrir Yitsh’ak serait d’un plus grand intérêt pour D’IEU plutôt que de le sacrifier. Mais, il ne fit aucun raisonnement, la volonté de D’IEU absolue est le point central dans la vie de l’homme.

De la même façon que Avraham se tient debout avec joie face à l’épreuve, ainsi nous devons à notre tour rester debout avec joie face aux difficultés de la vie qui se présentent à nous.

Comment y arriver ? Les Maîtres nous enseignent : l’homme doit penser en son cœur, si l’épreuve de renier à sa foi se présentait à lui, ou s’il était confronté à devoir se convertir à l’idolâtrie, sans aucun doute il serait à même de se sacrifier pour sanctifier le Nom Divin, comme l’ont fait des juifs encore plus éloignés de la Tora que nous, à fortiori que face à des épreuves moins lourdes qu’il est plus facile de faire preuve de courage et de force pour ne pas s’écrouler.

Il faut savoir que lorsque l’homme se dévoue et fait preuve de force, non seulement qu’il ne perd rien mais plus encore il en sera gagnant ! Tel Avraham, au début de l’épreuve du sacrifice de Yitsh’ak il s’imaginait qu’en agissant ainsi il allait tout perdre, qu’est-il advenu au final ? En étant fort et attentif à la volonté divine non seulement il n’a rien perdu mais il gagna davantage !, comme D’IEU lui dit « je te bénirai, j’augmenterai ta descendance comme les étoiles du ciel et la poussière de la terre ». Ainsi à notre tour si on se dévoue pour tenir debout, ne pas s’écrouler, le tout au nom de la sanctification du Nom Divin non seulement nous ne perdrons rien mais nous en serons grandement bénéficiaire !

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