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LA BONNE PLACE

Marc Benveniste

La paracha Kora’h contient plusieurs pessoukim qui peuvent être mis en perspective : « Et Moshe dit à Kora’h : « Or écoutez, enfants de Levi. C’est donc peu, pour vous, que le D.ieu d’Israël vous ait distingué de la communauté d’Israël, en vous faisant approcher de Lui pour faire le service du Tabernacle divin, et en vous plaçant en présence de la communauté pour la servir ? » » (Chapitre 16, versets 8 et 9). « Aaron s’interposa entre les morts et les vivants, et la mortalité s’arrêta. (…)Aaron retourna auprès de Moshé, à l’entrée de la Tente d’Assignation, et la mortalité cessa. » Chapitre 17, versets 13 et 15). « Et l’Et. dit à Moshé : « Replace le Bâton d’Aaron devant le Statut, comme signe durable à l’encontre des rebelles… » (Chapitre 17 verset 25). Quel lien peut-on établir entre eux ? D’une part, nous voyons Moshé enjoindre sans ménagement à Kora’h et son clan de prétentieux d’être conscients de la place qu’ils occupent, une place particulièrement privilégiée, et de se tenir à l’importante, voire capitale mission qui est la leur (et dont leur comportement se montre indigne). D’autre part, Aaron sort en urgence absolue de sa place pour stopper la mortalité punitive. Mais cette mortalité ne « cessa » que lorsqu’il « retourna » à sa place, « auprès de Moshé ». Enfin, Moshé va « replacer » le Bâton d’Aaron, le seul qui a fleuri, démonstration et preuve de son élection. Mais le « signe durable » n’intervient que lorsque le Bâton est replacé. C’est dire l’importance de la place, de l’ordre des êtres (et non des choses). Pour agir vraiment, les êtres humains doivent être à leur place, et non hors de leur rôle, à s’agiter dans des contre emplois où ils croient se valoriser. Chacun de nous doit y réfléchir. Et c’est une réflexion souvent douloureuse.

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