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La bonté divine

Rav Moché MERGUI chalita
Roch Hayéchiva

Béréchit 44 – 1 : « Israël partit avec tout ce qui lui appartenait, et arriva à Beer Chéva, où il
immola des sacrifices au D’… de son père Itshak. »
En apprenant la bonne nouvelle c’est-à-dire que son fils Yossef est bien vivant, Israël
se rend à Beer Chéva avant de descendre en Egypte. Il s’agit de la ville d’où il est parti la
première fois de chez son beau-père Lavan. Israël vient recevoir la bénédiction divine avant
d’affronter la dernière épreuve de sa vie, l’exil en Egypte.
Yaacov offre des sacrifices à Hachem, c’est le devoir de reconnaissance pour les
bienfaits divins de lui donner l’immense joie de retrouver 22 ans après le fils qu’il croyait
perdu, Yossef Hatsaddik.
Pourquoi dire « au D’… de son père Itshak » ? Et Rachi d’expliquer : on doit
honorer son père plus que son grand-père. A présent Yaacov prend conscience qu’il a
manquait au devoir d’honorer son père Itshak. Les 22 ans qu’il a passés chez Lavan
correspondent aux 22 ans de l’absence de Yossef.
Beer Chéva est précisément le lieu ou Avraham Avinou avait planté  » l’échelle « 
l’arbre de la généreuse Hospitalité, symbolisant le Hessed d’Achem. C’est de ce même
endroit que Yaacov Avinou prend des plans de cèdres pour les planter en Egypte, qui
serviront à la construction du sanctuaire.
Pour Yaacov, le Hessed, la bonté divine, lui à accorder le bonheur immense de
retrouver Yossef, c’est cette bonté divine qui est exprimée par l’arbre de bonté d’Avraham
Avinou, qui doit être planté dans le cœur des Béné Israël pendant leur exil en Egypte.
Ce Hessed sera le siège de la résidence divine pour tous les temps.