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Les lois de la cacheroute – Parachat Réé

Rav Imanouël Mergui

C’est la deuxième fois que la Tora nous parle des animaux cachères, puisqu’elle l’a déjà fait dans
le livre de Vayikra parachat Chémini.
Pourquoi deux fois ? Je l’ignore, mais en tout cas cela montre l’importance de ces lois et la place
qu’elles occupent dans le judaïsme. Le strict respect de ces lois prouve notre attachement aux
commandements de la Tora et notre lien avec D’IEU. D’ailleurs la Tora ouvre ces lois par les
versets extraordinaires suivants – chapitre 14 versets 1 à 3 « Vous êtes les fils de l’Eternel votre
D’IEU, tu es un peuple saint, c’est toi que D’IEU a choisi, tu es le peuple aimé, ne consomme
aucune abomination ». Il est impressionnant de voir ces adjectifs aussi puissants dits en
préambule des lois de la cacheroute : fils, saint, aimé !!!
La relation qu’on a envers une personne passe souvent par un repas, des jeunes fiancés, ou encore
lorsqu’on veut montrer notre amitié à une personne, ou encore des contrats d’affaires sont
toujours organisés autour d’une table. Le repas rapproche les cœurs. Le contenu de notre assiette
confirme un lien particulier qu’on a avec l’autre. Intéressant de constater que ce repas est
également ce qui nous lie à D’IEU. A la différence des autres religions (s’il fallait chercher et dire
des différences !) c’est que lorsqu’on parle de la relation de l’homme envers D’IEU cela passe par
des cultes spirituels, alors que dans la Tora la matière première, la nourriture, est employée pour
confirmer et affirmer notre relation avec le divin. Nos repas de Chabat et de fêtes sont ornés de
mets délicats pour transcender l’évènement et le ramener à son plus haut niveau.
Les lois de la cacheroute ne sont pas des exigences comportementales inventées par les Sages,
certes ils ont contribué à ces lois et les ont affinées ! C’est la Tora dans son texte premier qui insiste
tant sur la cacheroute. Les animaux, les volatiles, et les poissons sont concernés directement par
les lois de la cacheroute. Même les salades infestés de bestioles doivent être nettoyées selon les lois
de la Halah’a. Il n’existe aucune permission de consommer quelque aliment soit-il sans valider son
aptitude voulue par la Tora. Cela concerne également les boissons alcoolisées ou non qu’on peut
trouver dans le marché. Sans oublier l’interdiction d’acheter du lait commercialisé sans label de
cacheroute. La cacheroute ne se limite pas à l’interdiction de consommer du porc. Seule l’eau
n’exige pas de lois particulières. La cacheroute ce n’est pas uniquement de se tourner vers une
boucherie cachère. La cacheroute concerne tout ce qu’on met dans notre bouche, même les
bonbons et les chewing-gums !
De nos jours il n’est plus difficile de manger cachère, vous pouvez même commander sur internet
et recevoir la marchandise chez vous. Efforçons-nous de respecter grandement ces lois afin de
goûter à l’amour que D’IEU nous porte.