Rabénou Ovadya Yossef ztsal
Péniné Yossef 5760 page 17
Dans la paracha de Leh’ Léh’a il est dit au chapitre 12 verset 2, D’IEU dit à Avraham « Je ferais de toi un grand peuple, Je te bénirais, Je grandirais ton nom, sois bénédiction ». Au traité Pésah’im 117B le Talmud enseigne « Je ferais de toi un grand peuple – c’est ce qu’on dit dans la prière ‘’éloké Avraham’’. Je te bénirais – c’est ‘’éloké Yitsh’ak’’. Je grandirais ton nom – c’est ‘’éloké Yaakov’’. Sois bénédiction – lorsqu’on clôture la première bénédiction de laprière on ne cite que ton nom ‘’maguen Avraham’’ ».
il faut tout d’abord comprendre pourquoi dans cette première bénédiction de la prière on dit trois fois le mot ‘’éloké’’ on aurait pu le dire une seule fois pour les trois Pères et formuler ainsi la bénédiction ‘’éloké Avraham, Yitdh’ak, Yaâkov’’ ? Les trois Pères ont développé trois voies pour servir D’IEU : Avraham il est l’homme du h’essed – en invitant les autres et les introduisant sous les ailes de D’IEU. Yitsh’ak c’est l’homme du dévouement au service divin sans compromis – il s’est donné au ligotage sur l’autel. Yaâkov est le pilier de la Tora – l’homme des tentes. C’est la raison pour laquelle on cite trois fois le mot ‘’éloké’’ pour dire que chacun des Pères a servi d’IEU d’une autre manière.
Mais voilà que nos Sages au traité Avot 1-1 enseignent « le monde repose sur trois choses : la Tora, le service, la bonté ». C’est la raison pour laquelle nous rappelons les trois Pères dans la première bénédiction de la prière. Les trois Pères symbolisent les trois piliers sur lesquels repose le monde. Avraham c’est la bonté. Yitsh’ak c’est le service. Yaâkov c’est la Tora.
Lorsque nous clôturons nous ne citons que le nom de Avraham. C’est-à-dire lorsque nous clôturons l’histoire, à la fin de l’exil nous nous inspirerons davantage de la qualité de bonté représentée par Avraham. Effectivement, malheureusement de nos jours la Tora est affaiblie comme le dit Rabi Yoh’anan au traité Erouvin 53A ‘’notre cœur s’est rétrécie’’. Le service du Temple nous l’avons perdu depuis sa destruction. Que nous reste-t-il ? LA guémiloute h’assadim, il est de toute évidence que la générosité en tant que qualité n’a rien changé de par rapport aux générations précédentes. C’est pour cela que par le mérite du pilier du h’essed qu’Israël connaîtra la rédemption finale.
Quel est le plus grand h’essed qu’on peut offrir à autrui ? C’est d’inviter nos amis et nos connaissances vers le chemin de la Tora, chemin de D’IEU. De les ramener à la pratique des commandements de la Tora. Et ce tell que l’a fait Avraham notre Père. Il faudra en particulier encourager nos amis à introduire leurs enfants dans les écoles juives qui sont le seuls moyen de connaître les valeurs de la Tora. Par ce mérite, D’IEU nous délivrera pleinement et reconstruira le Temple de nos jours. Amen.