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Loto

Rav Ovadia Yossef Chalita ’’Yabia Omer’’ Vol 7 – H’ochen Michpat 6

(Attention ! le présent article n’a aucune intention de fixer la halah’a, son but n’est autre que d’inviter le lecteur à une certaine réflexion et à étudier le débat – la sougya… Pour ce qui en est du domaine pratique chacun consultera son maître)

Au traitéSanhédrin24b la Michna nous enseigne que le Mesah’ek Békouvya est disqualifié de témoigner.

Rambam (Guézéla 6-10) traduitMesah’ek Békouvya par : ceux qui jouent aux jeux de hasard, le perdant donnera une somme d’argent au gagnant.

Selon Ramé bar H’ama ceci est interdit au titre de Asmah’ta . Rachi explique qu’il ne donne pas cet argent de plein gré puisqu’il pense et espère gagner. Par conséquent l’argent qu’il donne ’’malgré’’ lui est considéré quelque peu comme étant du vol ce qui, bien entendu, empêche le gagnant detoucher cette argent. Au traité Chévouot 31a Rachi explique cependant que ceci est un vol midérabanan– d’ordre rabbinique. Rambam suit cet avis.

Pour Rav Chéhétla problématique des jeux de hasard est tout autre, selon lui c’est l’absence d’activité constructive qui est reprochable. D’après cette opinion, ceux qui ont un métier et ne font pas des jeux un passe temps essentiel ne seraient pas interdits de témoigner. Les jeux de hasard ne sont donc en rien interdits en suivant cette logique. Les Tossfot Erouvin 82a suivent cet avis.

LChoulh’an  Arouh’  H’ochen  Michpat  370  –  1  et  2  suit  l’opinion  de

Rambam. Le Rama quant à lui diverge et suit les Tossfot. Les jeux de loto sont donc sujet à discussion : pour le Choulh’an Arouh’ c’est interdit alors que pour le Rama c’est permis.

Le Rav Ovadia Hadaya (Yaskil Avdi 8) autorise les jeux de hasard en expliquant que la notion de Asmah’ta ne s’applique uniquement si le perdant donne de son argent personnel au gagnant ; parfois la somme est très importante et le perdant perd beaucoup d’argent, ce qui ne fera certainement pas de plein gré. Ceci n’est pas le cas du loto puisque le gagnant ramasse la somme de tout ce que les participants ont misé, c’est donc plus une question de mazal – chance.

Le Rav Ovadia Yossef chalita réfute cette logique puisque, dit-il, même dans ce cas le perdant ne

donne pas (au fond de lui-même) son argent de pleingré, c’est donc bien là un problème de Asmah’ta ce qui sera interdit au moins d’après le Choulh’an Arouh’ .

Le Rivach 328 écrit : « Il est certain que de jouer aux jeux de hasard est chose répugnante, ces jeux ont tué bon nombre de personnes ».

Le Yérouchalmi Nédarim5-4 pense que celui qui a prononcé un neder – un vœu de ne point jouer aux jeux de hasard on ne peut désormais le libérer de son vœu.

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