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Rabi H’aïm Kanievsky ztsal – 15 adar II 5782

On ne peut pas se permettre de poursuivre notre quotidien sans s’arrêter sur cet évènement douloureux marqué par la disparition du Prince de la Tora le Saint et Génie Rabi H’aïm Kanievsky ztsal. Depuis des décennies le Rav ztsal fut sollicité des millions de fois, pour connaître ses décisions, ses bénédictions et ses conseils. Des dizaines de livres sont sortis ces dernières années pour nous partager sa vision de la Tora. Son mot d’ordre était l’étude de la Tora. Tout ce qu’il faisait et tous ses pouvoirs ne lui venaient que depuis son étude assidue et sans relâche. Il lui arrivait de se réveiller en sursaut et de dire à ses proches : apportes moi une bouteille de vin pour dire ‘’léh’aïm, car dans mon rêve j’ai fini tout un traité du Talmud’’. Pour toute question à laquelle il était sollicité, dans tous domaines confondus, il connaissait la partie du Talmud qui correspondait et son conseil était ‘’si tu veux aller mieux, vas étudier tel passage du Talmud’’. Lorsque c’était une femme qui lui soumettait une question il lui disait ‘’encourage ton mari d’étudier tel texte cela sera pour toi un mérite’’. Toutes les solutions à tous les problèmes dans tous les domaines de la vie trouvent leur source dans notre sainte et belle Tora. Etudier la Tora tout le temps en étant préoccupé au problème de chaque juif du monde entier. Toutes les communautés du monde se tournaient vers le Rav ztsal pour qu’il les éclaire. Il a donné une dimension des plus vivantes de la Tora, il savait l’intégrer à toutes les situations de la vie, et à toute personne venant le consulter. Dans la Tora il y a tout : la halah’a, le couple, l’argent, la politique, la santé, les enfants, etc. etc., en plus d’être l’unique moyen de découvrir D’IEU et de se rapprocher de Lui. Et, c’est de son rapprochement à D’IEU qu’il connut une telle grâce aux yeux des hommes et tant de réussite. Les miracles qu’il opérait par ses décisions ne sont que le reflet de son attachement surpuissant à l’étude incessante de la Tora. Sa clairvoyance et sa foi en D’IEU étaient telles que c’est avec une fermeté et tranquillité d’esprit qu’il conseilla dans le plus grand calme que durant la guerre du Golfe en 1990 qu’il est inutile de porter le masque (de crainte de bombes chimiques) dans la ville de Béné Brak, ainsi rapportait-il au nom de son oncle le H’azon Ich ‘’la ville de Bné Brak, ville de la Tora, ne sera jamais atteinte d’aucune bombe !’’. Lorsqu’on étudie et vie la Tora il ne faut avoir peur de rien du tout, on est sous la protection divine (Minh’at Toda page 60). Ce ne sont pas de belles paroles métaphysiques, c’est une réalité que le Rav ztsal vivait pleinement et invitait chacun à suivre cette voie. Les Sages nous enseignent « afin d’être protégé des évènements qui annoncent la douleur de la venue du Machiah’ il faut s’investir dans l’étude de la Tora et dans les œuvres de bienveillance – guémilout h’assadim », le Rav ztsal disait : le plus grand h’essed que l’on peut offrir au peuple d’Israël est celui d’étudier la Tora, ceci contient également le h’essed de pouvoir enseigner la Tora aux autres et leur offrir des réponses à leur question ! (Kol Michalotéh’a page 434). Il disait encore : on atteint l’amour du prochain uniquement à travers l’étude de la Tora ! (Minh’at Toda page 63). Lorsqu’un homme le questionna : par quel moyen puis-je connais la paix dans mon couple ? Le Rav ztsal lui répondit : fixe-toi des moments d’étude de la Tora ! (ibid. page 65) Le Midrach Vayikra Raba 21-5 enseigne « celui qui a couru vers la faute il faut qu’il coure vers le droit chemin », où doit-il courir ? le Rav ztsal disait : le seul endroit où l’on peut conseiller au fauteur de courir pour remédier à ses fautes c’est vers les lieux d’étude de la Tora, c’est la meilleure solution. (ibid.) celui qui dit ne pas avoir le temps d’étudier la Tora ce n’est pas vrai, il faut seulement de la volonté, et lorsqu’on l’a on peut connaître toute la Tora par cœur, D’IEU aide celui qui a la volonté, preuve en est le Gaon de Vilna connaissait toute la Tora par cœur ! (Minhat Toda page 1). La meilleure chose que l’homme peut prendre sur lui à Roch Hachana afin de connaître une année réussie et de s’engager à s’assoir et étudier la Tora (ibid. page 3). Il y avait en Amérique un homme d’affaires qui aider généreusement son fils pour qu’il puisse s’adonner pleinement à l’étude de la Tora, lorsque cet homme vieillit il insista auprès de son fils pour qu’il vienne le rejoindre pour reprendre l’affaire en main. Le Rav ztsal répondit : dites à cet homme que sa vie ne tient que sur son soutien à l’étude de la Tora de son fils (ibid. page 60). Lorsque les gens lui demandaient des conseils pour connaître la bénédiction dans leur parnassa, il leur répondait : la meilleure bénédiction pour la parnassa c’est d’étudier la Tora comme le conseillent nos Maîtres dans Pirké Avot chapitre 3 Michna 5 (ibid. page 65). Le Rav ztsal avait ‘habitude de dire : la plus grande ségoula dans tous les domaines de la vie et d’obtenir tous les mérites c’est de s’assoir et d’étudier la Tora (ibid. page 68). Lorsque des personnes malades venaient lui demander une bénédiction il leur conseillait d’étudier des passages de la Tora qu’ils n’avaient pas encore étudié, il vantait beaucoup l’étude du Talmud sur ‘’kodchim’’ (ibid. page 68). Lorsqu’un cohen est venu demander conseil quel métier choisir ? Le Rav ztsal lui dit d’aller étudier la Tora afin d’apprendre le service du cohen au Bet Hamikdach (ibid. page 391). Lorsqu’on lui demanda si les personnes qui soutiennent ceux qui étudient la Tora prennent une partie de leur étude est-ce que ceci diminue le salaire de celui qui étudie ? Le Rav ztsal répondit : c’est une question sur laquelle les décisionnaires se sont penchés, mais le H’azon Ich disait peu importe si ton salaire est diminué l’essentiel est de faire la volonté divine qui veut qu’on puisse être soutenu et étudier tranquillement la Tora (ibid. page 397).