Notre D’IEU
d’après le Tsadik Rav Y. Galinsky zal
Véhigadta Y’’H page 41
Le jour de Kipour nous allons réciter plusieurs fois le vidouy (qu’est-ce que c’est que le vidouy ? En simple c’est verbaliser sa faute devant D’IEU, la reconnaître, la regretter, et promettre de ne plus jamais la recommencer…). Le vidouy ouvre par le terme ‘’élokénou – notre D’IEU’’. Si on s’arrête un instant sur le sens de ce mot et sur la raison pour laquelle on ouvre le vidouy par ce mot nous allons découvrir quelque chose de très puissant. Lorsque Balak fait appel aux services de Bilâm pour maudire Israël, Bilâm lui dit « je ne pourrais transgresser la parole divine ‘’élokaï-mon D’IEU’’. Bilâm ne tiendra pas sa parole et ira maudire les Béné Israël mais par la grande bonté divine sa malédiction se transforme en bénédiction. Balak s’énerve sur les bénédictions prononcées par Bilâm, à quoi Bilâm lui répond ‘’j’avais averti tes envoyés que je ne pourrais transgresser la parole divine’’. a notre grand étonnement dans son deuxième discours Bilâm ne dit plus ‘’la parole divine mon D’IEU’’, pourquoi ? Rachi commente : Bilâm savait que D’IEU l’avait repoussé et écarté après qu’il avait transgressé sa parole !
Ouvrir le vidouy par l’expression ‘’élokénou’’ c’est pour retrouver notre relation (connexion) avec D’IEU, celle que nous avons perdu par nos fautes. Si tant est si bien que lorsque nous faisons téchouva nous regrettons nos erreurs et rétablissons la connexion perdue.
(nb : élokénou-notre D’IEU, n’exprime pas l’écart qu’il y aurait entre nous et D’IEU, bien au contraire nous venons dire ô combien nous nous sentons proches et investissons pour nous rapprocher davantage de D’IEU).
L’angoisse de Kipour
par Rav Barouh’ Rozenblum chalita
Dorech Tov Y’’H page 410
Rabi H’ayim de Falaji zal disait : j’aurais espéré qu’à la fin de Kipour une annonce soit faite en ces termes ‘’vous avez reçu l’accord de faire un deuxième jour de Kipour ! C’est ce que vous avez demandé, vous rapprocher de D’IEU, qu’il en soit ainsi’’. Je serais empli de joie et d’euphorie d’entendre cette annonce.
Qui est à la hauteur d’un tel témoignage ? Malheureusement, pour certains, le jour de Kipour n’a rien de tel, ils ressentent un poids, une pression et n’attendent qu’une seule chose : la fin du jeûne et les jours de Soukot qui suivent. Dommage, ils n’ont pas saisi l’enjeu de ce jour tel que Kipour. En ce jour nous bénéficions de la générosité et l’amour de D’IEU à notre égard, qui, par sa grande bonté, nous a donné la porte du pardon et de l’expiation de nos fautes.
Lorsqu’un homme croula sous ses dettes, il dû fuir ses créanciers et vivre caché. Un jour il apprit que le roi se rendrait dans sa région, il se renseigna et on lui indiqua qu’il sera là durant deux heures, il s’en réjouit et espéra le rencontrer pour qu’il l’aide à effacer ses dettes auprès de ses créanciers. Il se prépara à ce jour, la veille il ne mangea rien et ne put fermer l’œil d’émotions. Il rencontra un idiot qui lui demanda la raison de son stress. Notre homme lui conta son épreuve. L’autre lui dit, joins toi à ma promenade dans la forêt ceci te détendra. Notre homme lui dit : sot que tu es, tout ce stress ne vaut rien face à la joie immense que de rencontrer le roi et obtenir ses faveurs.
Si nous étions conscients de ce qu’est la faute, le pardon, le jour du jugement, nous ne voudrions pas que le jour de Kipour se termine. Nous supplierions D’IEU de nous offrir deux jours de Kipour, peut-être même nous aimerions que le jour de Kipour ne s’arrête jamais !
Continuons de découvrir dans les Livres l’immensité et la grandeur du jour de Kipour.
(nb : l’angoisse est un signe d’ignorance, l’érudit se réjouit de Kipour…)
Dix Vidouy
par Rav Wallah’ chalita
Maâyan Hamoed Y’’H page 281
Le jour de Kipour nous récitons dix fois le vidouy (confession et reconnaissance de nos fautes). Pourquoi dix fois ? Rabénou Yossef de Guikatilya zal dit que la faute est telle une corde qu’on attache au seau avec lequel on puise l’eau du puits. La corde en soi est solide mais avec l’usage elle s’use. Et au fil du temps la corde finit par craquer. De même pour nos fautes, plus on demande pardon et on se confesse plus la faute finit par craquer et s’évaporer.
a ce propos le Maguid de Ratsky zal racontait : dans notre communauté il y avait un homme gravement malade. Le médecin pronostiqua le pire. Toutefois il affirma que si le malade transpire la température va baisser et il ira mieux. La communauté pria en sa faveur et le malade transpira. Mais, au grand étonnement des fidèles la fièvre ne tomba pas. Ils demandèrent au Maître la raison de ce phénomène. Le Rav répondit : il y avait un homme qui voyageait en calèche, au bout de quelque temps il se tourna vers le cocher et lui dit : je ne comprends pas les roues tournent mais nous ne sommes pas encore arrivés à destination. le cocher lui répondit, la route est longue mais à chaque fois que la roue tourne nous nous rapprochons de notre destination. C’est ce qui se passe avec le malade, répondit le Rav, la guérison est longue mais le patient est sur la voie du rétablissement. De là le Rav conclut : avec chaque vidouy prononcé le cœur s’attendrit et les fautes fondent jusqu’à atteindre la téchouva complète.
Prière contre le Yetser Hara
Dans la prière de Nichmat que nous récitons tous les Chabat nous disons « matsil âni méh’azak miménou – D’IEU secoure le pauvre de celui qui est plus fort que lui ». Le Rav H’ida zal explique : on peut rapporter ce verset au sujet de la téchouva. L’homme est tel un pauvre face au yetser hara qui est plus fort que lui et sans l’aide de D’IEU on ne peut faire grand-chose pour le gagner ! « ani véevyon migozlo », le yetser hara est un voleur, il vole les mitsvot et bonnes actions que nous faisons afin d’en perdre les mérites – de ce voleur D’IEU protège nous. « chavat aniyim ata tichma », toi D’IEU écoute la prière des mérites de nos bonnes actions qui se sont perdues du côté du yetser hara et ramène les vers la sainteté. « tsakat hadal » – le cri de celui qui se repent, « takchiv vétochia » – tu écoutes et tu envoies secours…
Yetser Hara
tiré de Kémotsé Chalal Rav Yamim Noraïm
«al h’ète chéh’atanou léfanéh’a beyetser hara – nous avouons et regrettons avoir fauté par notre mauvais penchant » !
La question s’impose, voilà que toutes nos fautes proviennent du yetser hara, quel sens a cet aveu ?
Le Lev Simh’a de Gour zal explique : nous nous confessons d’avoir fauté envers notre yetser hara ; effectivement, nous aurions dû améliorer notre yetser hara jusqu’à le rendre ‘’tov-bon’’ ! C’est le sens de ce que disent nos Sages « D’IEU a dit : j’ai créé le yetser hara mais j’ai créé la Tora son remède », la Tora bonifie le yetser hara jusqu’à le rendre meilleur au point de devenir lui-même ‘’tov’’ !!!
(nb : quelle puissance de commentaire ! voilà que nous passons notre temps à prétexter nos erreurs en disant ‘’je ne peux rien y faire, j’ai du yetser hara’’ – c’est bien une vérité mensongère, certes tu as du yetser hara mais tu n’as qu’à t’en occuper jusqu’à ce qu’il se lie au yetser hara. l’homme a la puissance, par le biais de la Tora, de transformer son yetser hara en yetser hatov !!! si tu as du yetser hara c’est que ça t’arrange de le consommer et de le laisser mauvais. Sans arranger le yetser hara l’homme sera toujours perdant, gagner son yetser hara c’est le rendre tov !…)