HaGaon HaRav Ovadya Yossef chlita
‘’Halih’ot Moussar’’
Avot chapitre 1 nous enseigne de suivre l’exemple de Aharon : aime le Chalom et poursuis le
Chalom ! Lorsque deux personnes se chamaillaient il allait voir chacune des deux parties en
prétextant que l’autre se morfondait dans cette rupture, enfin lorsque les deux se retrouvaient ils
faisaient le Chalom.
Avot Dérabi Nathan dit « demande le Chalom chez toi et recherche le ailleurs ». Il y a des
mitsvot qu’on ne doit réaliser seulement si elles se présentent à nous, quant au Chalom il faut se
mettre dans la situation de préserver le Chalom et de l’instaurer à ceux qui nous entourent même si
eux ne le recherchent pas.
Une dame assista au cours de Rabi Méir qu’il donnait tous les vendredis soirs. Un Chabat elle
rentra tard ce qui déplut à son mari. De ce fait le mari dans son courroux lui dit ‘’je jure que tu ne
remets pas les pieds à la maison si tu ne vas pas cracher au visage de Rabi Méir’’. Elle relata les faits
à Rabi Méir et sur ce il lui demanda de cracher dans ses yeux pour remédier à une plaie qu’il avait.
La femme était gênée mais Rabi Méir insista jusqu’à qu’elle lui crache dans les yeux. Enfin elle pût
rentrer chez elle. Les élèves de Rabi Méir étaient très en colère contre le mari et demandèrent
explication au Maître. Rabi Méir leur expliqua : est-ce que mon honneur est supérieur à celui de
D’IEU ?! Voilà que dans l’histoire de la Sota on efface le nom de D’IEU pour rétablir le Chalom dans
le couple, à fortiori l’honneur de Rabi Méir doit être effacé pour le bénéfice d’une harmonie
conjugale ! Rachi explique que Rabi Méir a appris ce comportement de Aharon Hacohen lui-même
qui agissait pareillement.
Il ya des gens qui sont trop exigeants envers tous et particulièrement envers leurs épouses
ce qui les conduit à des conflits interminables, un homme de Tora s’efforce de vivre en harmonie
avec tous ceux qui l’entourent. Les grands Maîtres de la Tora tel Rabi H’aïm de Volosyn et Rabi
Yaâkov de Lissa se sont investis pour taire les divergences qui divisaient les communautés. De nos
jours des gens ‘’simples de Tora’’ se permettent de condamner et de critiquer les Maîtres – ne
savent-ils pas que celui qui traite avec mépris un érudit en Tora est exclu du monde à venir et est
traité d’hérétique!
