Sifté H’aïm Téfila de Rav Haïm Fridlander zal
Dans nos prières quotidiennes nous disons que D’IEU est ‘’Grand et Fort’’ ; que signifient ces deux adjectifs chez D’IEU ? Rachi (Dévarim 3-24) traduit la grandeur de D’IEU par sa faculté de ‘’h’essed’’ (bonté divine), D’IEU est grand dans sa bonté. Mais si D’IEU est grand dans tout c’est pourtant dans cette qualité de h’essed qu’on dit de lui qu’il est grand, pourquoi ? Parce que le dévoilement le plus remarquable de D’IEU – pour qui veut le voir – c’est bien son h’essed avec toutes les créatures. Notre Père Avraham le premier des croyants en D’IEU a enseigné aux hommes l’existence de D’IEU et la puissance de son h’essed, il deviendra lui-même le symbole vivant du h’essed puisqu’il s’inspire de D’IEU et met en pratique ce h’essed. Le Midrach (Béréchit Raba 54-6) raconte qu’Avraham accueillait les passants, et, après les avoir nourris il les encourageait à bénir D’IEU. Alors que ses invités voulaient le remercier à lui-même il leur disait de remercier plutôt D’IEU qui est bon avec ses créatures et leur donne leur nourriture ; ‘’tout ce que je vous ai donné c’est D’IEU qui nous la donné, moi je ne suis que le canal’’ – leur disait-il ! Eux lui disaient alors ‘’quelle bénédiction pouvons-nous réciter envers D’IEU ?’’. ‘’Remerciez le D’IEU maître du monde que notre nourriture nous vient de Lui !’’. Avraham leur ouvrait les yeux pour reconnaître l’existence de D’IEU et sa bonté gratuite envers ses créatures. Gadol-Grand exprime la bonté divine, cette qualité est attribuée à Avraham qui est celui qui enseigna cela aux hommes. ‘’Fort’’. Si cet adjectif détermine chez les humains la puissance du fort face au faible, elle ne peut se traduire ainsi chez D’IEU, effectivement IL est la toute puissance et aucun être ne peut se mesurer à sa puissance, IL est le maître de toutes les énergies on ne peut donc Le comparer à la puissance de l’homme qui reçoit cette puissance de la part de D’IEU. Dans les Pirké Avot (4-1) nos Sages définissent le fort comme étant celui qui surpasse quelque chose, chez D’IEU cela veut dire qu’IL surpasse sa qualité de h’essed sur celle de la justice intransigeante-Din. Comme Rabi Yichmaël qui dit à D’IEU ‘’que Ta miséricorde conquiert ta colère’’. Bien que l’homme soit fauteur et qu’il mériterait le courroux divin, selon certains critères D’IEU va faire preuve de clémence parce que tel est son désir d’être bon avec ses créatures. Le Midrach (Chémot Raba 21- 7) explique qu’au moment où les Béné Israël sont sortis d’Egypte, l’ange accusateur s’est présenté devant D’IEU en ces termes ‘’comment se fait-il que Tu ouvres la mer pour libérer les Enfants d’Israël alors qu’ils sont des idolâtres ?!’’. Mais, la miséricorde divine dépasse tantôt sa justice, D’IEU fait preuve d’une grande puissance à ce moment-là. Cette attribut de ‘’fort’’ est la qualité de notre Père Yitsh’ak qui s’annula totalement devant D’IEU au moment du ligotage. Il était prêt à ce moment précis à s’adonner pleinement à réaliser la volonté divine quel qu’en soit le prix à payer. Par son mérite le peuple d’Israël bénéficie de la ‘’force’’ divine lorsqu’il surpasse sa justice et fait preuve de bonté et clémence (voir Rachi Béréchit 22-14)
‘’Grand et Fort’’ commentaire de Rav Maltsan ‘’Siah’ Itsh’ak’’ dans Sidour Hagra Le peuple d’Israël est balloté d’un peuple à l’autre et D’IEU les maintiens en vie ! Encore aujourd’hui ‘’comme un agneau parmi soixante-dix loups’’ et D’IEU par sa grande puissance les protège par sa grande bonté. D’IEU est patient et silencieux envers les mécréants, il ne les extermine pas à la première erreur commise. Sa force et sa grandeur c’est de se contenir pour non seulement ne pas exterminer l’homme mais plus encore de lui porter secours et vie !