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La Couronne de la Tora

D’après Rav Aharon Kotler ztsal ’’Michnat Rabi Aharon’’ I page 31

Le Rambam au 3ème chapitre de ses Hilh’ot Talmou Tora paragraphe 13 écrit « celui qui veut mériter la couronne de la Tora il fera attention à ses nuits, il ne perdra aucune de ses nuits par des activités tel dormir, manger, boire, discuter futilement et pareilles comportements, il consacrera ses nuits à l’étude de la Tora et l’acquisition de la sagesse ! ».
Nous pouvons constater que nos Maîtres nomment les niveaux de la Tora par l’expression ‘’Keter Tora – la couronne de la Tora’’- voir notamment Avot 1-13 et 6-5, Nédarim 62a. Nous devons comprendre quel est le sens de cette appellation ? Nous nous interrogeons également sur les propos du Rambam très sévères à l’égard de qui perd une nuit ?
La couronne représente l’honneur du roi, toute sa classe et sa grandeur. Si la couronne est entachée alors aucune pierre précieuse ne serait à même de cacher la faille. Celui qui perd une nuit par des futilités il entache la couronne de la Tora. Il est d’évidence que celui qui perd une nuit par des activités sans intérêt cela prouve que son investissement pour l’étude de la Tora n’est pas complet, il crée un manque sans égale quant à la valeur de la Tora. Plus le déshonneur de la Tora est grand plus il abîme la couronne de la Tora, son respect et sa valeur. A fortiori ceci est dit à propos de celui qui pourrait étudier et ne le fait pas, sa tare est immense comme nous l’enseignent les Sages au traité Sanhédrin 99a. il faut rappeler que s’il en est ainsi dans le négatif il en va de même pour le côté positif, c’est-àdire celui qui s’adonne à la Tora et ne perd pas son temps il prouve son attachement et son amour pour l’étude alors ses mérites sont doublés et sa faculté d’acquérir la Tora accroît.
En réalité notre éloignement de la Tora se mesure par rapport à la couronne de la Tora, c’est bien là ce qui nous dégrade de génération en génération. Le Rambam parle bien de celui qui perd une seule nuit ! Au traité Bérah’ot 53a les Maîtres s’interrogent de savoir si on a le droit de s’interrompre de son étude pour répondre Amen à une bénédiction entendue ! Chaque instant de Tora ‘’perdu’’, aussi court soit-il et pour quelque raison soit-elle est condamnable. C’est cela la couronne de la Tora !!!