Rav Imanouël Mergui
Un grand personnage nous a quittés. Chacun l’a connu de loin ou de proche, en tout cas ce
n’est pas un nom qui nous est étranger ; et, plus particulièrement la communauté niçoise puisque Rav
Sitruk zal a fait ses débuts à Nice ! On a une immense reconnaissance envers cet HOMME si généreux, si
doux, si affectueux, si chaleureux, si souriant, si proche de tous, toujours présent, qui a mis toutes ses
qualités au service de D’IEU et de la Tora. Il est la fierté de D’IEU et des hommes. Qui ne l’aimait pas ?!
L’ami et le maître de tous. Il a montré qu’on pouvait conjuguer Tora et ‘’savoir vivre’’. Il n’était pas un
homme retiré des autres hommes vivant dans une grotte. C’est parmi les hommes qu’il est devenu un
grand homme en restant toujours modeste et à l’écoute de tous. Proche des grands maîtres de la
génération, comme on dit ‘’les guédolim’’, il a véhiculé leurs grands messages à la communauté juive
française. Sa Tora rayonnait au-delà de la communauté juive, ses relations amicales et professionnelles
d’avec les hommes de politique, les présidents de la république française, les hommes représentants les
autres cultes, lui ont valu une estime de la part de tous. Il était l’homme du kidouch achem, prouvant
qu’on peut être animé d’une pratique pointue de la Tora et avoir des relations humaines et conviviales
même avec ceux qui nous sont différents. Il a montré que la Tora vaut le coup d’être vécue dans toute sa
splendeur malgré le monde moderne que nous vivons. Rien ne l’arrêter pour œuvrer grandement en
faveur de la diffusion de la Tora. Il a eu de nombreuses idées géniales dans sa vie et les a toutes mises en
œuvre. Avec un courage sans égal il organisait des ‘’séminaires de rabbin’’, cela m’a toujours interpellé –
normalement ce sont les rabbins qui animent des séminaires, et là il a appris aux rabbins, aux rabanim,
qu’il ne faut pas avoir peur de retourner aux bancs de l’école pour enrichir et accroître son savoir. Il aimait
la Tora, il aimait découvrir la Tora et il aimait faire découvrir la Tora aux autres. Pour lui la Tora était une
richesse sans fin dont il nous apprenait à avoir faim pour déguster toute sa saveur. Il nous quitte en cette
veille des Grands Jours et nous livre un immense message ‘’continuez à faire téchouva et avancez, ne
baissez jamais les bras’’. Durant toutes ses années de maladie et de souffrance on oubliait parfois
(malencontreusement) qu’il était malade parce qu’il était actif, présent, bâtisseur, malgré son état de
santé. Dans sa souffrance et son épreuve c’est lui qui donnait aux autres du réconfort et les invitait à ne
jamais perdre espoir. Honneur envers les hommes c’était son mot d’ordre il respectait chacun sans
entacher sa sensibilité. Il avait un regard honorifique envers chacun. On n’oubliera certainement pas son
humour fin qui témoignait de la joie qui l’animait. Sa joie accompagnée de son sourire tel un rayon de
soleil. A le voir on oubliait nos petits soucis. A ses côtés on se sentait en sécurité. Notre siècle a eu la
chance de connaître un homme qui a grandi D’IEU et les hommes. Rien n’était petit pour lui, tout avait une
valeur immensément profonde dont il savait mettre en valeur.
….
Que D’IEU réconforte son épouse la Rabanite chétih’yé, ses enfants et toute sa famille, parmi les endeuillés
de Tsion.