Rav Imanouel Mergui
La Tora dit « vous ne vous ferez pas d’incisions et vous ne ferez pas de tonsure entre vos yeux pour un mort etc. » (Rééh 14-1)
Tous les peuples et toutes les cultures ont réservédes rites liés à la mort. Aujourd’hui dans notre civilisation dite laïque la mort, comme tous les sujets de la vie, ne connaît autre chose que du légal. La laïcité s’est détachée de l’existentiel, de la métaphysique, de la spiritualité. Ce détachement prend un sens particulier pour tout ce qui a trait avec la mort. Les grandes questions de notre civilisation moderne telle : l’arrêt des soin pour un malade, la mort cérébral etc. sont autant de questions qui voient ansd la mort l’arrêt de la vie ! Mais qu’est-ce la vie ? Si elle est synonyme de jouissance et de consommation certes dans des cas de maladies extrêmes elle n’a plus d’intérêt ! Et le mort n’a plus le droit au respect qui va au-delà de la jouis sance charnelle et matérielle. Le squelette sera considéré comme un déchet gênant vivant,le sa place dans les cimetières est limitée à quelques décennies, ou pire encore le corps est incinéré tout de suite après le décès déclaré. On ne se gênera pas de déranger les corps tranquilles ensevelis sous la terre pour des recherches qui s’appellent l’avancement de la science. Ou plus simplement on dérange les corps pour construire des autoroutes et des supermarchés ! Bien évidemment (en toute ironie) le vivant prime sur le mort ; et, au nom du vivant, le mort n’a plus aucun respect digne de sa personne !
C’est d’ailleurs, à mon goût, le point le plus intéressant que réserve la Tora à l’homme : la personne ne meurt pas et son respect lui est dû même et bien au-delà des quelques années de sa vie physique !
Les lois réservées par la Tora au défunt sont nombreuses et impressionnantes. Elles ne se limitent pas aux sept jours de deuil et à la récitation du kadish par les endeuillés. A travers le et la mort la Tora nous invite à réfléchir sur la vie ! La mort nous fait si peur si elle est synonyme de disparition définitive, elle sera mieux vécue si on considère que mourir n’est pas une fin. Nos Sages nous apprennent que l’homme doit prier pour avoir une belle mort et un bon enterrement.