Rav Yitsh’ak Zilberstein chalita
‘’Oupryo Matok Vayikra’’ page 161
Question : un homme d’une obésité insupportable a essayé plusieurs régimes qui ont échoué. Un jour il formule un vœu ‘’si je fais un régime qui aboutit je fais un don de deux mille dollars à la tsédaka’’. Il entame un régime et au bout de quelques jours il perd du poids. Il s’interroge quelle est la quantité de poids à perdre pour respecter son engagement ?
Rav Moché Feinstein zal (Igrot Moché Y’’D 1-151) écrit « la mesure de perte de poids dans ce cas se définit par une perte de poids ‘’considérable’’ – nikar » ; puisque concernant la loi des vœux, on se fie à l’expression des hommes’’lachon bné adam’’, et dans le langage des hommes ‘’perdre du poids’’ n’est conçu comme tel seulement si c’est reconnaissable.
Cet homme poursuit son régime et aux termes de quelques semaines il perd considérablement du poids, en soit il se doit donc de respecter son vœu, mais, voilà qu’après son régime, il reprend du poids et perd tout le bénéfice de son investissement. La question est de savoir s’il doit donner la somme promise vu que l’effet de son régime était provisoire ?
Réponse : cet homme doit respecter son vœu et donner l’argent à la tsédaka comme il avait promis, car son régime a fonctionné. Le fait qu’il ait repris du poids par la suite ne l’en dispense pas. D’autant plus que l’effet ponctuel a aussi un intérêt futur, effectivement lorsqu’il voudra refaire un régime la chose lui sera plus facile puisqu’il a vu qu’il a réussi une fois et que ça a marché.
Au traité Nida 30B le Talmud nous dit qu’on apprend toute la Tora à l’enfant dans son état fœtal et que lorsqu’il sort du ventre de sa mère l’ange le frappe sur la bouche et lui fait oublier toute la Tora qu’il avait apprise durant les neuf mois de grossesse.
La question s’impose : quel intérêt de lui enseigner si au final il oubliera tout ?
L’intérêt de lui apprendre dans le ventre c’est pour lui faciliter l’étude lorsqu’il étudiera dans son état post fœtal !
Nous voyons de là que le bénéfice futur est à tenir compte, il en est de même pour notre homme, comme nous avons dit le premier régime à également un intérêt futur, lorsqu’il voudra refaire un régime la chose lui sera moins difficile vu qu’il a réussi une première fois.
Conclusion : il doit donner l’argent formulé lors de son vœu, 1) puisque son régime a marché une première fois, 2) son régime a un intérêt pour le futur.