Tiré du ‘’Tsits Eliêzer’’ 14-14
Le kadich est une très grande louange instituée par les hommes de la grande assemblée après la destruction du premier Temple. Cette louange est une prière à l’égard de la profanation du nom divin causé par la destruction du Temple, la destruction de la terre d’Israël et l’éparpillement d’Israël aux quatre coins de la terre. Nous prions donc que Son nom grandisse et soit sanctifié puisque tel est le but de la création. Le kadich a pour vertu d’ouvrir toutes les portes du ciel pour laisser nos prières avoir de l’effet, ainsi aucun accusateur ne peut les empêcher d’accéder devant D’IEU. L’enfant qui récite le kadich sur son parent défunt le fait entrer au gan eden.
Yitgadal véyitkadach : cette formule est basée sur la prophétie de Yehezkel ‘’véhitgadalti véhitkadachti’’ dit à propos de la guerre de Gog et Magog, en cette période le nom divin sera grandi ‘’D’IEU est UN et son nom est UN’’.
Chémé raba : par le nom que D’IEU employa pour créer le monde. Certains divisent le mot chémé donnant chem k(y)a, c’est-à-dire que nous prions sur ce nom qui n’est pas entier aujourd’hui pour qu’il retrouve son entité, ceci se réalisera au moment de la rédemption finale lorsque D’IEU vengera Israël de la main de Esav et de sa descendance. Le nom divin ne peut être entier tant qu’âmalek existe.
Béâlma di béra kiroûté : dans le monde qu’IL a créé selon sa volonté. Telle était la volonté divine de créer un monde en lequel il pouvait exprimer pleinement ses énergies, tant que ceci ne s’est pas réalisé alors sa volonté ne s’est pas encore accompli. On peut expliquer que l’expression kiroûté désignant sa volonté ne se rapporte pas sur la création du monde mais sur la sanctification de son nom.
Véyamlih’ malh’outé : qu’IL nous montre sa royauté sur nous. L’essentiel de notre requête n’est pas tournée vers nous pour que nous connaissions la liberté mais plutôt pour son honneur, qu’IL puisse régner pleinement. Pour qu’Israël LE fasse régner sans être gêné par des puissances étrangères.
Béh’ayéh’on oubyoméh’on oubh’ayé déh’ol bet israël : que nous puissions connaître la guéoula par la manifestation divine et ceci de votre vivant et du vivant de tout Israël. Ceci est dit parce qu’à la fin des temps les malheurs accableront Israël nous prions donc pour ne pas en être anéantis et prions pour la vie. Nous prions donc qu’à la fin des temps où le nom divin grandira à travers la guerre contre âmalek, Israël reste en vie. Autre explication : nous prions pour une vie plus authentique que celle que nous vivons aujourd’hui, une vie de téchouva et d’éternité plutôt qu’une vie de malheurs et de rejet.
Baâgala oubizman kariv : que tous les épisodes de la guéoula comme la résurrection des morts et la guerre contre gog et magog se succèdent pour que la guéoula arrive vite.
Véimrou amen : que soit ainsi la volonté de D’IEU. Tout celui qui répond amen augmente la force de la
kédoucha et affaibli celle de l’impureté. Ainsi l’honneur de D’IEU monte au dessus de tout et IL se rappelle de ses enfants qui mentionnent son nom.
Yéhé chémé raba mévarah’ léâlam oulâmé âlmaya : en répondant par cette formule on sanctifie le nom de D’IEU dans tous les mondes et nous demandons que tous les mondes soient emplis des bénédictions divines afin que son nom se fasse connaître de tous. Que toutes les créatures divines reconnaissent qu’IL est le seul maître de tout et qu’il ne convient de ne servir et de ne louer que LUI. Ce n’est d’ailleurs qu’ainsi que son nom grandira et sera sanctifié dans tous les mondes. Les créatures de ce bas monde prendront conscience qu’il convient de ne servir que D’IEU. Ce passage est l’apogée du kadich, à travers lequel son nom est grandi et sanctifié. Nos Maîtres disent bien celui qui répond amen yéhé chémé raba de toutes ses forces on lui ouvre les portes du gan eden », en répondant cette phrase correctement la bénédiction vient du monde supérieur vers ce bas monde, et c’est bien sur cela que repose le monde. En répondant cette formule avec toute sa concentration, on annule tous les mauvais décrets, dans sa pleine concentration l’homme devra prier que le nom d’âmalek (du ‘’mal’’) soit effacé pour laisser la pleine place au nom divin, celui qui se concentre comme tel connaîtra l’avenir éternel. En répondant cette formule on reconnaît l’unicité divine, sa pleine puissance et gestion du monde, son effort à rapprocher la guéoula finale, ce qui entraînera l’annulation totale et absolue du monde de l’ ‘’impureté’’ et de toutes énergies étrangères à Sa volonté. Hachem éh’ad ! Au moment où on répond amen yéhé chémé raba on doit penser également à la création première et au don de la Tora au mont Sinaï. On devra également accepter sur soi le dévouement – mésiroute nefech – absolu.
Yitbarah’, véyichtabah’, véyitpaar, véyitromam, véyitnassé, véyithadar, véyitâlé, véyithalal : Ces huit expressions rajoutées aux deux premières ‘’yitgadal véyitkadach’’, au total dix, font référence aux ‘’Dix Paroles’’ entendues au mont Sinaï.
Léêla min kol birh’ata chirata touchbéh’ata vénéh’amata : loué au dessus de toutes les louanges pouvant être exprimées par l’homme. La plus grande des louanges est que Son nom ne soit plus profané parmi les nations, c’est bien là d’ailleurs toute notre aspiration et le plus grand des bonheurs auquel nous pouvons aspirer. C’est l’enjeu de toutes les prophéties et le contenu de toutes nos prières, à travers cela IL nous libèrera de l’exil. Il faut dire encore : du fait que D’IEU souffre de notre exil nous prions pour en être libéré. Les quatre derniers mots de cette phrase font référence aux quatre lettres du nom divin.
Véimrou amen : et ils diront amen.