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Aimer

D’après Radbaz « Metsoudot David »
mitsva 13-14-15

Aimer les amis, comme dit le verset « Véahavta léréah’a kamoh’a ». Le Sifri
écrit : « C’est une grande règle de la Tora ». Il est dit encore : « Ce que tu hais, ne l’impose
pas à ton ami ». Cette mitsva englobe toutes les lois sociales לחבירו אדם בין .Elle dépend du
cœur (NB : elle est voilée, enfoui, dans l’intériorité de l’être) c’est pourquoi il est dit « Ani
Hachem – Je suis D’IEU » (NB : qui sonde les cœurs). ’’Ton ami’’ n’inclut que celui qui t’est
égal dans l’accomplissement des commandements divins, mais un mécréant (NB : définit
comme tel !) il est une mitsva de le haïr, comme s’est prononcé le roi David « D’IEU je haïrai
ceux qui te haïssent ». Est inclus dans cette mitsva tout celui qui ne s’efforce pas de secourir
la personne et le bien d’autrui. A plus forte raison si on en venait à l’endommager par la
parole ou par des faits, on aura transgresser cette mitsva (NB : cette mitsva contient donc un
aspect passif et un aspect actif).
Le sens simple de cette mitsva est que tout Israël forme un corps, chacun doit aimer
tous ses ’’membres’’ de façon égale. A travers cela la paix שלום ira en augmentant. Qui est
celui qui arrive à appliquer convenablement cette mitsva ?! On peut encore expliquer. Le roi
Chlomo a désigné D’IEU comme étant l’ « ami » de l’homme (NB : le meilleur ami de
l’homme n’est pas le chien !). C’est dire qu’au moment où l’homme aime son ami dans ce bas
monde, c’est comme s’il aimait son « ami » céleste Haqadoch Barouh’ Hou. L’homme n’a-til pas été créé à l’image de D’IEU אלוקים צלם .Chaque coup ou malédiction adressé à autrui
c’est comme s’il l’imposait à D’IEU. En aimant l’autre on aime D’IEU. Tu comprends mieux
alors l’expression kamoh’a – comme toi, utilisait par le verset ; désormais il faut le lire de la
sorte : « Tu aimeras ton prochain » – parce qu’il est « comme toi ». C’est également le sens au
dire de nos Sages « tout Israël sont garants l’un envers l’autre ».
Aimer le converti גר .D’IEU nous a ordonné d’aimer le converti comme Il nous a
ordonné de l’aimer à Lui-même. Il est répété 24 fois dans la Tora d’aimer le converti. On peut
comprendre qu’il faut l’aimer parce qu’il se sent gêné de sa situation… Celui qui aime le
converti applique deux mitsvot : d’abord parce qu’il est une mitsva spécifique de l’aimer et
également parce qu’il s’inscrit dans la mitsva générale d’aimer tout Israël. D’autant plus qu’il
est sorti de son impureté et a rejoint le tselem élokim – l’image divine, il est donc « comme
toi ». Non pas qu’il change de tselem, mais plutôt que son tselem souillé jusqu’ici retrouve
son origine pure.
Interdiction de haïr les Frères, comme dit le verset « Tu ne haïras point ton frère »
dans ton ceour ». On ne transgresse ce commandement seulement si la haine est ressentie dans
le cœur, mais si elle est exprimée par des faits on ne transgresse pas cette loi. Tout celui qui
hait son frère transgresse ce commandement en plus de la mitsva de l’aimer. La haine entraîne
de nombreux et grands maux entre les hommes : le meurtre, la disparition de nombreuses
communautés, la délation. Elle est une vertu exécrable aux yeux de tout être censé. .. Celui
qui hait son ami c’est comme s’il haïssait l’Eternel, c’est pour cela qu’il est, à son tour, haït de
D’IEU. Est inclus dans cette mitsva l’interdiction de haïr le converti.