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Héritage à son chien !

Rav Y. Zilberstein chalita ‘’Veaarev Na’’ 2 page 171

Un vieil homme s’est endormi, dans son sommeil un incendie s’est déclaré dans l’appartement. De son sommeil il ne se rend pas compte du danger. Son chien aboie et alerte le voisin, ceux-là vont pouvoir le secourir. Vu son âge avancé au bout de quelques temps l’homme décède. On ouvre le testament et on peut lire qu’il lègue ses biens d’une valeur de 20000 dollars à diviser entre le voisin et son chien, 10000 dollars chacun. Quelle valeur alahique a une donation faite à un animal? Le talmud au traite Baba Batra 143A rapporte le cas suivant : un homme dit à son ami « toi et l’âne je vous donne mes biens », sa donation est-elle valide?
Il y a trois opinions
1) Rav Nahman : l’âne n’a rien acquis et l’ami a acquis la moitié.

2) Rav Hamnouna : toute la donation est annulée, puisque l’âne ne peut rien acquérir l’ami aussi n’acquiert rien vu que l’acte de donation incluait les deux – l’âne et l’ami.

3) Rav Chechet : l’ami acquiert la totalité du don puisque l’âne ne peut rien acquérir étant donné que la notion d’acte d’acquisition n’existe pas chez l’animal nous estimons qu’il a voulu donner la totalité à son ami.

Le Choulhan Arouh H’’M 210-3 fixe la alaha selon la première opinion rapportée au nom de Rav Nahman par conséquent l’ami a acquis sa partie : la moitié. Dans le cas d’un héritage le voisin acquiert la moitié et l’autre moitié sera reversée aux héritiers. Toutefois nous sommes témoins de nos jours à un phénomène particulier : le droit laïc reconnait un héritage légué aux animaux, il semblerait qu’il faille attribuer la moitié à son chien non pas en vue des droits de lègue mais selon le principe « mitsva lekayem divre hamet » il est un devoir de respecter la volonté du défunt.