Rav Imnaouel Mergui
Qu’est-ce qu’une synagogue ?
Cette question peut vous faire rire mais ce n’est pas grave. Certains d’ailleurs n’exprimmeront même pas la curiosité d’aller au-delà du titre… Analysons. Il y a trois types de juif : 1) celui qui se rend souvent à la synagogue et ‘’croit’’ savvoir ce qu’elle représente, 2) celui qui s’y rend occasionnellement pour des mariages, des bar-mitsva, des anniversaires de décès etc., 3) celui qui croit que c’est un lieu de culte – réservé à quelques ‘’rabbins’’, celui qui ne s’y est jamaiss rendu voire qu’il n’en a jamais entendu parler…
Mais, la synagogue se résume-t-elle seulement à ces définitions farfelues ?! Comme noous en avons l’habitude, interrogeons le Talmud poour visiter de plus près une synagogue !
Bérah’ot 6a « la prière de l’homme n’est écoutée seulement si elle est prononncée à la synagogue ! ».
Prier constitue un commandement de la Tora selon Rambam au début de ses Hilh’ot Téffila. La prière est un thème en soi, elle est une acctivité qui se répète trois fois par jour. La prière a toute son importance, sa valeur et son poidds. Ce texte talmudique nous livre comme messsage que la prière avec tout ce qu’elle représentte et tout ce qu’elle renferme ne peut être écoutée seulement si elle est réalisée dans un contexte celui de la synagogue. L’écoute de la prière ne constitue pas une condition sine qua non pour prier, effectivement écoutée ou pas l’hommme se doit de prier. Cependant tout le monde souhaite être écouté lors de sa prière. Si l’écoute de la prière n’est pas une condition pour prier, le lieu dit de la synagogue est une condition pour voir sa prière écoutée. Effectivement la synagogue constitue ce lieu de concentration et de proximité avec D’IEU qui fait qu’on est écouté davantaage. Mais la synagogue a une autre caractéristiquee, si elle est le lieu de rencontre Homme/D’IEU elle est également le lieu de rencontre entre hommes. Laa constitution du minyan qui plus est dans une synaagogue est ce qu’il y a de plus rassurant et de plus efficace
notamment pour une prière influente… D’ailleurs toujours au traité Bérahh’ot 6a le Talmud dit encore
- au moment où D’IEU se présente à la synagogue et ne trouve pas dix peersonnes, tout de suite il se met en colère ». C’eest dire la responsabilité individuelle et collective que représente le fait de se présenter à la synaagogue pour constituer un minyan. C’est dire également que certaines épreuves sont la conséquence de cette synagogue absente de dix personnnes. Une synagogue vide de dix personnes éveille lee courroux divin… Ces gens qui ne viennent pas à la synagogue sont à éviter, elles sont de mauvaise fréquentation comme nous dit encore le Talmud au traité Bérah’ot 8a « celui qui ne va pas prier à la synagogue est appelé ‘’mauvais voisin’’ ». Alors que la synagogue a justement pour but, notamment, de créer un paysage convenable au juif celui qui ne la fréquente pas pour prieer brise cette ambiance et il convient de s’en éloignner. Notons que le Talmud nous parle de prière à laa synagogue sans distinction aucune des prières, je veux dire toutes les prières y sont concernées : chah’’arit, minh’a, arvit, vendredi soir, chabat matin, chabbat après-midi, samedi soir, roch h’odech et jours dee fêtes… !
Bérah’ot 17a « par quel moyen les femmes accèdent aux mérites (du monde à venir) ? En accompagnant leurs enfants à la synagogue ! ».
Ce texte est impressionnnant le mérite de la femme c’est l’éducation qu’ellle donne à ses enfants en leur véhiculant l’impoortance de fréquenter les synagogues ! Si les synnagogues sont vides c’est à cause des femmes, et si elles ont pleines c’est grâce à elles. Le pire néanmoins c’est que là se joue tout le mérite de laa femme. Certes la tâche de la femme dans sa vie par rapport à elle-même et par rapport à la cellule familiale est déjà énorme, mais celle-ci sera tout de même insuffisante si elle ne pousse pas ses enfants à fréquenter la synagogue. La qualité d’une bonne mère d’Israël c’est sa faculté de sensiibiliser ses enfants quant au rapport qu’ils doivent avoir avec la synagogue. Mettre au monde un enfant implique la
responsabilité de le faire grandir dans un univers digne de cet enfant qu’on veut faire naître…
CHABAT 32a « les gens du peuple meurent parce
qu’ils appellent la synagogue ‘’maison du
peuple’’ ». Cette sentence quelque peu sévère nous éclaire. Lorsque des gens meurent on cherche des raisons certains se tournent vers le médical, comme si celui-ci expliquer tout ! Le rapport incorrect avec la synagogue même dans son appellation constitue une cause de la mort. Cette cause réservée aux gens du peuple ‘’âm haarets’’, parce que s’ils nomment ainsi la synagogue et n’y voient qu’un lieu de rassemblement c’est qu’ils n’ont pas saisi son importance. Il est vrai que la synagogue est un lieu du peuple mais ce n’est pas son objectif, or le nom qu’on attribue désigne le sens profond d’une chose de ce fait l’essence de la synagogue ne constitue pas le rassemblement mondain, la synagogue a une cause plus noble…
Méguila 28a « il est interdit d’adopter un comportement léger, de manger, de boire, de se maquiller, de s’y promener, d’y rentrer pour se protéger du chaud ou du froid ». Les synagogues sont appelées ‘’mikdach méâte – petit sanctuaire’’, or, explique le Michna Béroura 151a à propos du Sanctuaire il est dit « vous craindrez mes lieux saints » c’est-à-dire craindre D’IEU qui y réside ; le Sma’’k écrit « à cause des comportements indignes aux synagogues celles-ci se transforment en lieu d’idolâtrie ! ». Le comportement léger interdit dans la synagogue inclus l’interdiction de parler de choses futiles ‘’sih’a bétéla’’, écrit le Choulh’an Arouh’ O’’H 151-1 ; le Michna Béroura explique que toute parole profane même importante comme des propos ayant traits au travail (la parnassa) est interdite dans la synagogue. A fortiori, continue le Michna Béroura, qu’il est grave d’émettre à la synagogue des paroles interdites comme : la médisance, le colportage, les discordes, non seulement elles sont interdites par elles-mêmes mais elles s’amplifient lorsqu’elles sont prononcées à la synagogue. Ces paroles conduisent parfois aux insultes ou à faire honte à autrui, parfois même en présence du Sefer Tora ou en présence du Rav de la communauté et là on s’inscrit dans le type de personnes appelées ‘’apikoros’’ (hérétique) qui n’a pas de part au monde à venir ; il convient donc à toute personne animée de crainte du ciel de s’éloigner de tout propos impropre à la synagogue et de ne la qualifier uniquement de lieu de prière et d’étude, conclut le Michna Béroura. Consultez tout le chapitre 151 dans le Choulh’an Arouh’ O’’H pour toutes les informations halah’iques concernant ce qu’on a le droit ou pas de faire à la synagogue. Il est déplorable de devoir rappeler aux dames et jeunes filles qu’une tenue pudique est exigée à la synagogue. Mais attention l’impudicité ne se limite pas au maillot de bain, voici une liste non exhaustive de ce que la halah’a considère d’indigne pour la synagogue : jupe qui arrive au dessus du genou, cheveux découverts, manche qui ne descend pas en dessous du coude, décolleté etc…
Méguila 29a « Rabi Chimon Ben Yoh’aï enseigne : viens constater l’amour que porte D’IEU envers Israël : là où ils se trouvent en exil D’IEU est avec eux. En exil où se trouve-t-il ? Abayé répond : dans les synagogues ! Rabi Elazar Hakéfar dit : les synagogues et les lieux d’étude de l’exil seront postés en Erets Israël dans les temps futurs ». Cet enseignement est génial : la synagogue est le refuge des juifs et de D’IEU en exil. La synagogue est la preuve d’amour qui règne entre D’IEU et Israël lorsque ceux-ci se trouvent en exil. La synagogue est semblable à la terre d’Israël (on ne débattra pas ici de ce que le monde appelle ‘’la âliya’’… La fréquentation à la synagogue est du même niveau que la terre d’Israël !…). Ce texte est plein d’espoir et de réconfort pour nous autres juifs ballotés depuis des millénaires en exil, de pogroms en pogroms, de culture en culture, etc. Le juif a du mal à s’installer dans un peuple plus de cinquante voire cent ans. La raison est simple : le juif ne doit pas s’installer dans l’exil. Aucune terre ne lui est d’accueil, pas même la terre d’Israël s’il n’y respecte pas la Tora et les mitsvot. La seule place libératrice qu’a le juif est celle qu’il occupe à la synagogue !!!
Au traité Sota 22a Rabi Yoh’annan nous enseigne que l’homme doit s’efforcer de réaliser des mitsvot afin d’en recevoir un grand salaire, nous tirons cet enseignement d’un comportemment zélé d’une femme ! Il y avait une veuve qui venait prier tous les jours (!!!) au bet hamidrach de Rabi Yo h’anan. Le Rav lui demanda pourquoi elle venait jusqu’à son bet hamidrach alors qu’il y avait des synagogues plus près de chez elle ? Elle répondit au Rav : lorsque je marche jusqu’à votre bet hamidrach je gagne le ‘’’salaire des pas’’ ! Telle est également la conclusion de Rav Ovaddya Yossef chalita dans son Yéh’avé Daât : on a le droit d’aller à une synagogue lointaine même si on passe devant d’autres synagogues, et ce dans l’esprit de prier de meilleure façon dans la synagogue lointaine, et, à la condition qu’on ne rencontre pas de gens impudiques sur le chemin, de même cet acte zélé méritoire ne doit pas entraîner du ‘’bitoul tora’’ … MARCHER POUR ALLER A LA SYNAGOGUE CONSTITUE UN SALAIRE EN SOI !!! Les pas effectués pour se rendre à la synagogue ont tout leur mérite. Ceci me rappelle l’enseignemeent des Pirké Avot « cours pour réaliser une mitsva », cette michna nous enseigne que l’homme doit être en mouvement en permanence nous explique le Maharal. Le salaire des pas indique que l’homme ne fait aucun callcule pour se rendre à la synagogue. LE LOINNTAIN NE DOIT PAS ÊTRE UN FREIN, BIEN AU CONTRAIRE IL EST LEE SALAIRE. Effectivement on entend souvennt dire ‘’je ne vais pas à la synagogue, elle est trop loin’’. Tout d’abord qui a autorisé au juif d’habiter loin dee la synagogue, ce n’est pas elle qui est loin mais c’est le fidèle qui s’en est éloignée. Deuxièmement le lointain constitue une raison supplémentaire pour aller à la synagoggue car plus on marche plus on obtient un saalaire. De cette histoire Rabi Yoh’anan en fait une règle générale : non seulement qu’on obtient plus de salaire lorsque la mitsva est quelque peu pénible mais plus encore il faut rechercher la pénibilité de la mitsva et ce de façon à priori pour pouvoir recevoir plus de salaire !!!
D’ailleurs au traité Baba Métsiââ 107a le Talmud explique le verset cité dans Dévarim 28 « Bénis sois-tu dans la ville », quelle est la bénédictioon que l’homme doit recevoir dans la ville ? Rav répond : que ta maison soit proche de la synagogue ! » ; Alorss que les pas multiples vers la synagogue soont dignes de salaire il n’en reste pas moins que la véritable bénnédiction c’est d’habiter proche de la synagogue. Effectivement cette proximité ne laissera aucun prétexte à l’homme de ne pas s’y trouver, ce faisannt il bénéficiera de tous les atouts évidents qu’on obtient en fréqquentant la synagogue. A ce propos le Talmud au traité Sanhédrin 17b exprime une sentence sévère interddisant à l’homme d’habiter dans une villee où ne se trouve pas de synagogue, c’est dire que la synagogue n’est pas un luxe pour être un bon juif, elle s’inscrit dans l’être même du juif. Ce message nous est livré là paar cette veuve, une femme, elle avait saisi toute l’importance vitale de la synagogue – elle ne s’y rendait pas pour papoter ou pareille comportement, elle traversait la ville pour bénéficier des pas la conduisant à la syynagogue. Son message a été accepté par le maître Rabi Yoh’anan. Peut-être qu’en traversant la ville elle apppelait les hommes à fréquenter la synagoggue, tout le monde pouvait remarquer son comportement zélé et de par là même elle les incitait à en faire auttant. Bilâm l’impie avait saisi également l’enjeu vital des synagoguees, il va user de ses malédictions pour demander qu’elles disparaissent ; si toutes les malédictions de Bilâm vont se traduire en bénédiction elles vont dans le futur redevenir des malédictions excepté celle-ci où il touuche aux synagogues, cette bénédiction ne se transformera jamais en malédiction ! – voir traité Sanhédrin 105b. La synagogue est la bénédiction par excellence, elle ne peut se transformer en malédiction.
Ne dites plus la synagogue est trop loin, c’est vous qui êtes loin d’elle…
Rapprochez vous de la synagogue dans votre cœur ainsi que géographiquement, vous verrez la bénédiction !